Immobilier : les Parisiens achètent à Reims
Interview de Claire Waïda, dirigeante de l'agence Claire Waïda Immobilier à Reims
Transcription de la vidéo :
Les Parisiens ont déjà acheté à Reims, beaucoup plus que quand il eut "l'effet TGV" en 2007.
Si mes souvenirs sont exacts, quand le TGV est arrivé à on n'a pas eu tellement d'effet parisien, mais si le
TGV n'était pas là, il ne viendrait peut-être pas non plus. C'est donc la combinaison du confinement et du TGV qui les amènent à venir à Reims parce qu'à Paris, il est difficile de trouver un bien en dessous de 10 000 €/m², et cela, quel que soit le secteur, même les moins populaires, à Reims, c'est quand même plus abordable.
Alors maintenant, il y a une autre face à la médaille, c'est qu'ils veulent tous retourner quand même de temps en temps à Paris parce qu'ils télétravaillent 2 à 3 jours par semaine. Ils veulent donc tous un extérieur, un appartement avec terrasse ou une maison avec jardin, de préférence proche de la gare, côté boulingrin. La mauvaise face de la médaille, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de biens à vendre dans ce secteur donc les prix se maintiennent par la rareté.
Les affaires se font, mais je n'ai jamais connu en 26 ans d'expérience d'agents immobiliers une pénurie aussi longue de biens en vente sur le marché.
Habituellement, on a un équilibre entre acquéreurs et vendeurs, on a parfois des creux dans l'année, mais jamais aussi long, cela a commencé avant le confinement et ça ne se régénère que très peu et comme il y a une demande sur un secteur très précis et bien, j'encourage les gens qui hésitent à vendre à vraiment mettre leurs biens sur le marché parce qu'ils le vendront d'une façon intéressante puisque les tarifs sont plutôt à la hausse dans les secteurs recherchés.
C'est un fait que les Parisiens viennent nous demander des biens aujourd'hui ce n'est pas drôle d'être confiné dans 70 mètres carrés avec deux enfants sans extérieur, ils l'ont mal vécu et c'est parfois d'anciens rémois, souvent des couples avec des enfants, d'une moyenne d'âge de 30 / 45 ans, parfois un peu plus âgé qui vendent leur bien à Paris ou en région parisienne et qui veulent retrouver une certaine sérénité.
Il y a toujours quand même un rapprochement par rapport à une famille qui est restée à Reims, ce sont des gens qui connaissent un peu Reims et qui veulent revenir un petit peu à la tranquillité. À l'extérieur de Reims, dans les campagnes, c'est un peu plus rare, c'est plus généralement une demande de locaux qui n'avaient pas assez de l'extérieur pendant le confinement. Aujourd'hui, il faut un extérieur, que ce soit les locaux ou les Parisiens de toute façon, il leur faut un bout de balcon ou un jardin.